Dérive
Fondée sur des faits réels ce récit relate le naufrage d’un navire, l’Utile, au large de Madagascar en 1761. Lafargue est à sa tête secondé par Castellan. En fond de cale, une cargaison clandestine, 161 Noirs, alors que la France vient d’interdire la Traite dans l’Océan Indien.
Le capitaine et son second ont des avis divergents quant au chemin à emprunter pour faire route vers l’Est : l’un se fie à une carte ancienne mais officielle, l’autre à une carte plus récente : une île dangereuse serait sur leur route. L’obstination de Lafargue mène à la perte du navire qui heurte une barrière de corail et fait face à des déferlantes. Blancs et Noirs sont pris au piège d’une île que même les tortues fuient.
La présentation qui m’avait été transmise par Chez les filles me plaisait mais la déception est vite arrivée. Premier a priori : une couverture « marketing », je déteste ! Mais bon, je passe outre et me lance à l’assaut du roman. Là, deuxième déconvenue : le récit s’ouvre sur une longue et lourde description de cette île. Planter le décor ? Ah, pour le coup, l’auteur l’a si bien planté que j’étais déjà lassée. Toutefois, je poursuis ma lecture dans l’espoir de… mais non, rien. Je ne saisis pas les choix de construction des chapitres, je ne suis pas prise au milieu de la tempête et je n’éprouve pas les angoisses de la survie sur l’île… De page en page, je dérive… et pas l’ombre d’une jolie phrase à laquelle je pourrais m’agripper.
C'est donc déçue que j'ai refermé ce roman qui tenanit pourtant un sujet de qualité me semble-t-il.
Sources : Les naufragés de l'île Tromelin, Irène Frain, ill de couv. François Frain, Michel Lafon, 2009