L'amour pur d'Agustina Isquierdo
Début du XVIIIe siècle. Barcelone. Le Père Guimerà est maître de choeur à la Església dels Sants Just i pastor. Pourtant, derrière les murs du cloître de la cathédrale, il vit dans la honte de voler Dieu : en effet, chantre et joueur de luth exceptionnel, il a l'impression de s'éloigner de Dieu en s'adonnant à sa musique.
Un soir, l'intendant du Seigneur Conseiller l'entend depuis sa chambre et l'invite à s'installer chez lui afin de pouvoir se consacrer davantage à sa musique. Guimerà, malgré ses scrupules, accepte. Là, il compose, développe son art mais découvre aussi l'amour... un amour qui n'est pas celui de Dieu, un amour qu'il désire et réprouve, un amour qui causera sa perte.
Voilà un roman que je n'aurai probablement jamais lu si j'avais eu le résumé dans les mains car le thème de l'amour des prêtres ne m'intéresse nullement. En fait, c'est une amie qui me l'a conseillé et prêté en me disant combien l'écriture est belle. Effectivement, elle l'est : c'est à la fois austère et poétique, froid et mélodieux. Je me suis laissée prendre aux mots et à l'histoire. Le Père Guiméra est pétri de conflits intérieurs qui lui confèrent une humanité juste et subtile. Et, malgré une issue fatale, le récit ne tombe jamais dans le pathos.
Pourtant, malgré un avis plutôt mélioratif, je ne ressens ni l'envie de vous inciter à lire ce roman ni le droit de vous le déconseiller. Peut-être vous arrivera-t-il dans les mains, comme moi... par harsard...
Si certains parmi vous l'ont lu, n'hésitez pas à partager vos impressions et votre ressenti car j'avoue me sentir un peu démunie face à cette oeuvre.