Paysages d'Egon Schiele
Pour Egon Schiele, peintre viennois expressionniste, élève de Klimt, le souci du naturalisme importe peu. Pas de volonté descriptive. Seules comptent l'empreinte stylistique et l'organisation des éléments. Dans ses paysages, aucune présence humaine : ce sont des paysages "purs" qui se donnent tout entier à l'émotion.
"Mes tableaux sont des visions du paysage." Egon Schiele
Tout d'abord, la Mélancolie qui se dégage de ce paysage de fin d'automne. Des couleurs proches les unes des autres qui s'amalgament. Des lignes verticales et horizontales qui confèrent à la nature une forme d'architecture qui tendrait à se répéter à l'infini si le cadre de la toile n'était là pour y mettre fin. Schiele ne cherche pas à donner une vision harmonieuse de la nature ; au contraire, elle apparaît comme dure, rigide, figée.

Ensuite, l'idée de la Mort que laissent ses paysages urbains. La ville est un univers clos ; une pure surface puisque les volumes s'effacent. Un lieu asphyxié par l'enchevêtrement des maisons. Un lieu dénué de vie puisqu'on ne décèle aucune présence humaine.

Des paysages remarquables aux lignes stylisées qui nous emmènent hors du temps : loin de toute industrie, loin de toute agitation, loin de TOUT.